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Villeneuve-Loubet partons à sa découverte
Villeneuve-Loubet [vilnœv lube] (Vilanòva Lobet en provençal dans la norme classique et Vilonovo-Loubet dans la norme mistralienne) est une commune française située dans le département des Alpes-Maritimes, en région Provence-Alpes-Côte d'Azur. Elle est membre de la C.A.S.A. (Communauté d'agglomération Sophia Antipolis).
Ses habitants sont appelés les Villeneuvois.
Villeneuve-Loubet se situe sur le littoral de la Côte d'Azur, entre Cagnes-sur-Mer et Antibes, près de Nice (15 km à l'est).
La commune de Villeneuve-Loubet est constituée par la réunion de trois anciens territoires : à l'est, celui de Villeneuve, à l'intérieur des terres, qui inclut la colline sur laquelle est perché le vieux village ainsi que les quartiers résidentiels et les plaines alentours irriguées par le Loup ; le Loubet (désormais mieux connu sous l'appellation de Villeneuve-Loubet-plage), sur les rives de la Méditerranée, à l'ouest de l'embouchure du Loup (duquel il tire probablement son nom)[2], fortement urbanisé depuis la seconde moitié du XX siècle ; et enfin La Garde, territoire de collines culminant à 213 m. près du lieu-dit La Vanade[3] et traversé par la route de Grasse.
Le village et la plaine du Loup, noyau historique de la commune, ainsi que le littoral, qui s'étend sur 3 km et dont le développement urbain est plus récent, confèrent une dimension bicéphale à l'agglomération villeneuvoise.
La topographie singulière de Villeneuve-Loubet a néanmoins limité son extension urbaine sur certaines portions de la plaine du Loup et sur le massif andésitique composant son arrière-pays vallonné, où l'urbanisation est beaucoup plus ponctuelle. Villeneuve-Loubet, qui dispose de 1 960 hectares dont 1 125 sont occupés par des espaces naturels, forme ainsi l'une des seules communes littorales des Alpes-Maritimes dont l'urbanisation n'est que partielle.
Le territoire communal villeneuvois est entièrement situé dans le bassin hydrographique du Loup, à l'exception du Parc naturel de Vaugrenier, aux confins sud-ouest de la commune, dont les divers ruisseaux et l'étang naturel sont drainés par la Brague, autre fleuve côtier dont l'embouchure est située à Antibes.
Elle est traversée par un fleuve côtier et l'un de ses principaux affluents, ainsi que par divers autres cours d'eau et vallons mineurs :
Villeneuve-Loubet est desservie par le réseau de transport en commun Envibus, qui dessert la Communauté d'agglomération Sophia Antipolis, et se situe sur l'itinéraire des lignes 200 (Nice-Cannes), 217 (Nice-Villeneuve-Loubet), 400 (Nice-Vence) et 500 (Nice-Grasse) du réseau Lignes d'Azur, desservant l'agglomération niçoise.
La commune est desservie par la gare de Villeneuve-Loubet-plage des TER Provence-Alpes-Côte d'Azur.
Les plus anciennes traces d'occupation sur la commune remontent à la protohistoire avec un habitat dispersé sur plusieurs sites, mais les restes d'occupation les plus importants à l'heure actuelle remontent à l'âge du fer et surtout à la période romaine.
Situé sur une colline surplombant la mer près de la limite avec la commune de Cagnes-sur-Mer, le site de Saint-Andrieu, fouillé dans les années 1970 par Georges Rogers, a livré les traces d'un habitat de hauteur indigène, probablement des Ligures Décéates. Une tradition fondée sur la surinterprétation des sources veut que Saint-Andrieu soit Aegytna, capitale des Décéates détruite en -154 av. J.-C. par le consul romain Quintus Opimius. Les découvertes archéologiques contredisent cette hypothèse. Les fouilles ont livré du mobilier qui montre des échanges intenses avec les Grecs de Marseille, par l'intermédiaire d'Antibes et une occupation continue depuis le Ve siècle av. J.-C. jusqu'à l'époque d'Auguste. Les céramiques importées (amphores de Marseille, amphores italiques, céramique grise monochrome, céramiques campaniennes, céramique sigillée italiques...) sont associées à des céramiques modelées indigènes.
Sous l'Empire, le site est restructuré. Une exploitation agricole avec un pressoir pour produire de l'huile ou du vin remplace l'habitat indigène. Des niveaux du IIIe siècle, riches en céramiques importées (sigillées claires gauloises, sigillées claires africaines, lampes à huile...) ont été identifiés.
Les couches les plus superficielles du site ont encore fourni des céramiques de l'Antiquité tardive (sigillées claires provenant d'Afrique du Nord) et du Moyen Âge (pégau) antérieures au XIII siècle. Ces céramiques témoignent d'une continuité d'occupation entre l'Antiquité et le Moyen Âge classique.
Les céramiques médiévales sont associées à des structures de stockage enterrées (silos) et des restes de murs passablement arasés. Il peut s'agir des ultimes traces d'une agglomération antérieure à la création de Villeneuve-Loubet, dont la chapelle Saint-Andrieu devait être le centre spirituel[8].
Le site du Cloteirol n'a jamais été étudié profondément. Des parallèles peuvent toutefois être établies avec de nombreux sites archéologiques des Alpes-Maritimes. Il s'agit d'un habitat de hauteur protégé par une enceinte en pierres sèches. Il est souvent considéré comme un oppidum des anciennes populations ligures[10]. Le mobilier, mis au jour lors de prospections et conservé au Musée d'Art et d'Histoire de Provence, à Grasse, montre une occupation depuis l'extrême fin de l'âge du fer, une transformation du site en petite agglomération agricole au Haut-Empire et un abandon durant l'Antiquité tardive.
On doit encore noter la découverte sur le site d'une stèle funéraire datée du II siècle[11].
Le parc de Vaugrenier recèle un grand nombre de sites archéologiques antiques. Le plus ancien se trouve sur les pentes de la colline au centre du parc, en contrebas d'une petite ferme datée du I siècle qualifiée à tort de maison gréco-ligure par les fouilleurs des années 1960[12]. Il s'agit d'un sanctuaire de plein air. Des céramiques portant des inscriptions dédicatoires en langue grecque étaient fracassées et ainsi sacrifiées. On connaît d'autres sanctuaires similaires dans l'aire culturelle des Grecs de Marseille, notamment l'Acapte à Giens, tout près de lakatoikia d’Olbia sur le territoire de la commune de Hyères. Le sanctuaire semble avoir fonctionné entre le II siècle av. J.-C. et le début de l'époque d'Auguste[13].
Les fouilles archéologiques effectuées depuis les années 1960 au sud-est du parc, face au littoral, ont permis la mise au jour d'une petite agglomération d'époque romaine,,,. Elle s'organise de part et d'autre d'un tronçon de la via Julia Augusta fondée sous le règne d'Auguste qui traverse le parc et l'étang de Vaugrenier en direction d'Antibes, parallèlement à l'ex Nationale 7. Le monument le plus spectaculaire est un temple de tradition italique, dont la construction est contemporaine du tracée de la voie. Les autres constructions sont des boutiques aux fonctions artisanales alignées.
L'agglomération semble avoir été fondée à l'époque d'Auguste probablement par l'attribution de terres à des soldats vétérans de la légion romaine dans le but de mettre en valeur ou d'assainir le littoral marécageux de la périphérie d'Antipolis et d'assurer le contrôle de la région. Elle périclite dans la seconde moitié du I siècle, probablement en 69 à la suite des luttes entre les partisans d'Othon, de Vitellius et de Vespasien.
Si l'agglomération disparaît en tant que telle dans la seconde moitié du I siècle, le site de Vaugrenier reste occupé. En témoignent :
Par ailleurs, au sommet de la colline, au centre du parc, des prospections de surface ont permis d'identifier les traces de plusieurs exploitations agricoles datant du Haut-Empire.
Une série de blocs de pierres ornées de motifs militaires antiques (casques et boucliers gaulois, glaives, enseignes militaires…) ont été découverts au début du XX siècle au quartier de la Brague ou des Groules en limite de la commune d'Antibes aujourd'hui conservé au Musée d'Archéologie d'Antibes[18]. Ils ont été interprétés, à tort, comme faisant partie d'un trophée commémorant la victoire du consul Quintus Opimius sur les Décéates et les Oxybiens en -154. Il semble plutôt s'agir d'un mausolée édifiée entre au milieu du Ier siècle av. J.-C. par des vétérans installés dans les environs de Vaugrenier.
La commune a été constituée à partir de plusieurs fiefs anciennement occupés au haut Moyen Âge :
L'une des particularités de la seigneurie fondée par Romée de Villanova au XIII siècle est qu'elle réunit des territoires relevant à la fois de l'évêché de Vence (nouveau village de Villeneuve) et de l'évêché de Grasse (le Loubet et la Garde, alors dépeuplés), séparés par le cours du Loup du Ve siècle jusqu'à la Révolution française.
À la mort de Romée (v. 1250), la seigneurie de Villeneuve est rachetée par Charles I d'Anjou, comte de Provence[23].
Villeneuve-Loubet, comme l'ensemble du comté de Provence, est durement éprouvée par la peste noire et la guerre civile consécutive à l'assassinat de la reine Jeanne avant d'être réunie à la France en 1487.
Au XVI siècle, la seigneurie de Villeneuve-Loubet, passée aux mains des Lascaris, est repeuplée et son village reconstruit par des populations venues du val d'Oneille, en Ligurie.
Le village, situé à quelques kilomètres seulement de la frontière séparant la Provence française du comté de Nice, fief impérial, est envahi à deux reprises par les armées de Charles Quint en 1524 et 1536.
En 1538, François I choisit le château de Villeneuve-Loubet comme base et y séjourne plusieurs jours, le temps que soit négociée la trêve de Nice dans le but de mettre un terme aux différends opposant le roi de France à l'empereur Charles Quint dans le cadre des guerres d'Italie[24]. Cet événement est commémoré et célébré tous les ans, en été, à l'occasion des soirées Renaissance.
À la Belle Époque, Villeneuve-Loubet avoisine le millier d'habitants. C'est une petite bourgade essentiellement agricole qui vit de ses cultures maraîchères (choux, haricots, courgettes, carottes...), de l'olivier, du blé, du tabac et des des cultures florales (rose de mai, menthe poivrée, géranium...) destinées aux parfumeries grassoises.
C'est à cette époque que naissent les prémices de la vocation touristique du site de Villeneuve-Loubet, non pas prisé alors pour son littoral, mais pour ses rives du Loup, classées en 1899 « destination champêtre de prédilection pour les familles azuréennes » par la Une du Petit Niçois. Des hôtels-restaurants et des guinguettes s'installent sur les berges de la rivière, fréquentées par les bourgeois de Nice et de Grasse[24].
En 1906, le village de Villeneuve-Loubet est desservi par les lignes du T.A.M. (tramways des Alpes-Maritimes) Cagnes-Grasse, Cagnes-Antibes et Cagnes-Vence, permettant à ses habitants d'exporter plus facilement leurs productions vers les grands centres marchands d'Antibes, de Grasse (notamment les plantes à parfum) et de Nice, via Cagnes. Le tramway entre dans Villeneuve-Loubet par le tunnel (aujourd'hui routier) construit pour l'occasion et traverse l'actuelle avenue de la Libération jusqu'au poste de police municipale, dont le bâtiment était à l'origine la halte routière de la commune (c'est par ailleurs au même endroit que le village est actuellement desservi par le réseau de bus des Lignes d'Azur).
L'ouvrage le plus remarquable de cette époque est néanmoins le viaduc des Vignes, qui enjambe un ravin d'une vingtaine de mètres de profondeur entre Villeneuve-Loubet et Roquefort (ligne Cagnes-Grasse), et où s'est produit un terrible accident dans la soirée du mercredi 17 septembre 1913. Les attaches du tramway se rompent et la première voiture bute contre le parapet pendant que les trois autres vont s'abîmer en miettes dans le vallon. Le bilan final fait état de 17 morts (dont 12 soldats) et 33 blessés, qui sont évacués et conduits vers l'hôpital Saint-Roch de Nice. Cet incident majeur sera l'une des raisons évoquées pour le démantèlement du réseau des T.A.M. dans les années 1930[28]. Quant au viaduc des Vignes, il est toujours sur place mais son accès est demeuré strictement interdit.
Durant l'entre-deux-guerres, Villeneuve-Loubet est fréquentée par Philippe Pétain, qui y fait l'acquisition d'un domaine et d'une villa au lieu-dit les Ginestières.
Le 26 août 1944, Villeneuve-Loubet est le théâtre d'une bataille opposant des soldats allemands au 1 détachement du service spécial, composée d'une armée américano-canadienne faisant marche pour la libération de Nice. La tour du château médiéval est endommagée par un obus de l'US Navy qui fait des dommages collatéraux. En 2006, un étudiant découvre la présence des corps de quatorze soldats allemands tués au cours de cette bataille dans une fosse commune[30].
Dans les premières années suivant la guerre, alors que la plupart du rivage méditerranéen de la Côte d'Azur est déjà fortement urbanisé et soumis au tourisme de masse, le littoral villeneuvois ne présente encore que de vastes exploitations d'oliviers traversées par la route nationale et le chemin de fer. Il s'adapte donc dans un premier temps à cette situation géographique et sociale par la transformation progressive de ses nombreuses parcelles agricoles en terrains de campings. En 1957, 29 des 128 campings du département sont situés à Villeneuve-Loubet.
Néanmoins, ce modèle de tourisme naturel ne va pas tarder à céder à la pression immobilière et à la densification urbaine (accentuées par la construction du tronçon Estérel Côte d'Azur de l'autoroute A8 en 1955-1957) à laquelle Villeneuve-Loubet n'échappera pas durant les Trente Glorieuses. Les hôtels et les restaurants, moins spacieux et laissant une plus grande place aux infrastructures balnéaires, remplacent les campings.
Une zone d'activités industrielle et commerciale s'implante le long de la route nationale 7 tandis que quelques parcelles agricoles aux alentours du village sont toujours en activité, le concours ultra-local de Miss Carotte est même célébré dans les années 1960.
Près du village comme sur la côte, divers programmes immobiliers d'envergure voient le jour tels que les Hameaux du Soleil, le domaine Saint-Andrieu (sur le site de l'ancien village éponyme, dont il ne subsiste que la chapelle), ou les Hauts de Vaugrenier, domaine de 130 hectares loti de plus de 1000 unités d'habitations en 1973, sur les premiers contreforts des collines qui surplombent le littoral et la forêt de Vaugrenier (dont le déboisement partiel au profit d'un centre touristique haut de gamme comprenant notamment un parcours de golf, des courts de tennis et une piscine resta à l'état de projet après avoir rencontré l'opposition du conseil municipal).
Le plus ambitieux et emblématique de ces projets résidentiels est celui de Marina-Baie des Anges, dont la construction s'est étalée de 1969 à 1992 à la suite de divers imprévus et d'une longue pause laissant le chantier inachevé pendant près d'une décennie. Cet ensemble constitué de quatre grands immeubles en forme de vagues et d'un port de plaisance est aujourd'hui l'un des plus emblématiques du littoral azuréen et est classé patrimoine architectural du XXe siècle.
Le blason de Villeneuve-Loubet évoque la pratique de la sériciculture, activité autrefois très développée en France, notamment dans le quart sud-est où le climat était plus favorable. À la suite de l'édit de Louis XIV de novembre 1692, la commune se vit imposer d'office par les commis de Charles d'Hozier le blason d'or aux deux cocons de ver à soie de sable en sautoir. Au XX siècle, la commune portait de gueules à deux cocons de ver à soie d'argent, au chef cousu d'azur, chargé de trois lys d'or. Le blason actuellement utilisé est celui de 1692.
L'élevage des cocons de vers à soie à destination de l'industrie lyonnaise est adopté par des agriculteurs villeneuvois à la fin du XVI siècle afin d'améliorer leurs revenus. Les vers à soie furent victimes d'une épidémie en 1855 et cette activité ne tarda pas à péricliter. Les nombreux mûriers bordant les allées du parc de Vaugrenier, dont les feuilles servaient de nourriture aux vers, sont les derniers vestiges de cette industrie qui contribua à la prospérité de Villeneuve-Loubet pendant plus de trois siècles.
Une élection municipale partielle eût lieu en 1979, à la suite du décès d'Anthony Fabre.
Lors des élections de mars 2008, Richard Camou a été réélu au premier tour avec 76 % des voix contre 23 % des voix pour la liste menée par Robert Chignoli.
Le taux d'abstention étant de 42,82 %.
L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de plus de 10 000 habitants les recensements ont lieu chaque année à la suite d'une enquête par sondage auprès d'un échantillon d'adresses représentant 8 % de leurs logements, contrairement aux autres communes qui ont un recensement réel tous les cinq ans,.
En 2020, la commune comptait 16 329 habitants, en augmentation de 18,26 % par rapport à 2014 (Alpes-Maritimes : +1,3 %, France hors Mayotte : +1,9 %).
Villeneuve-Loubet est une une station balnéaire à l'économie largement tertiarisée où le tourisme occupe une place de premier rang tandis qu'une zone d'activités et de nombreux commerces sont implantés le long de l'ancienne nationale 7 (Pôle Marina-7). Le centre commercial Polygone Riviera, situé tout près du village sur la commune de Cagnes-sur-Mer, ainsi que la proximité de ville de Nice et de la technopole de Sophia Antipolis représentent d'importantes sources d'emploi pour la commune.
Villeneuve-Loubet est une commune urbaine,. Elle fait en effet partie des communes denses ou de densité intermédiaire, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[39][40].
Elle appartient à l'unité urbaine de Nice, une agglomération intra-départementale regroupant 51 communes et 942 886 habitants en 2017, dont elle est une commune de la banlieue. L'agglomération de Nice est la septième plus importante de la France en termes de population, derrière celles de Paris, Lyon, Marseille-Aix-en-Provence, Lille (partie française), Toulouse et Bordeaux[42][43].
Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Nice, dont elle est une commune du pôle principal. Cette aire, qui regroupe 100 communes, est catégorisée dans les aires de 200 000 à moins de 700 000 habitants[44][45].
La commune, bordée par la mer Méditerranée, est également une commune littorale au sens de la loi du , dite loi littoral. Des dispositions spécifiques d’urbanisme s’y appliquent dès lors afin de préserver les espaces naturels, les sites, les paysages et l’équilibre écologique du littoral, comme le principe d'inconstructibilité, en dehors des espaces urbanisés, sur la bande littorale des 100 mètres, ou plus si le plan local d’urbanisme le prévoit[47][48].
L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des forêts et milieux semi-naturels (49,9 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (55,2 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante :
zones urbanisées (28,1 %), forêts (26 %), milieux à végétation arbustive et/ou herbacée (23,9 %), espaces verts artificialisés, non agricoles (7,9 %), zones industrielles ou commerciales et réseaux de communication (6,4 %), prairies (2,9 %), mines, décharges et chantiers (2,8 %), zones agricoles hétérogènes (1,8 %), eaux maritimes (0,2 %).
L'IGN met par ailleurs à disposition un outil en ligne permettant de comparer l’évolution dans le temps de l’occupation des sols de la commune (ou de territoires à des échelles différentes). Plusieurs époques sont accessibles sous forme de cartes ou photos aériennes : la carte de Cassini (XVIII siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[50].
Un projet de RFF vise à couvrir sur 301 mètres de long la voie ferrée qui va de Cannes-Antibes à Nice avec le rétablissement de la voirie de surface (RFF serait maître d'ouvrage), avec des aménagements de voiries et de parkings en surface (sous maîtrise d'ouvrage communale), de manière aussi à diminuer les nuisances sonores et à améliorer la qualité de vie des riverains, tout en répondant à un projet de construction d'une 3 voie entre Cannes-Antibes et Nice.
Le vieux village de Villeneuve-Loubet, implanté sur les pentes d'un éperon rocheux, domine la vallée du Loup et bénéficie d'une vue qui s'étend jusqu'à la mer.
Le bâti s'organise autour du château tandis que les rues suivent les différentes courbes de niveaux et ont généré la construction de maisons par étages. Le village médiéval, qui occupait vraisemblablement les pentes de la même colline, a totalement disparu. Il ne subsiste, comme témoin du XIII siècle, que le château.
Reconstruit au XVI siècle sous l'impulsion des Lascaris de Tende, après les grandes épidémies qui avaient causé son déclin, le village offre aujourd'hui quelques belles portes de style Renaissance, des calades fleuries et de riantes ruelles qui conduisent à l'église Saint-Marc ou au musée de l'Art culinaire aménagé dans la maison natale d'Auguste Escoffier. On peut également y remarquer deux lavoirs plutôt récents (1948, l'eau courante étant arrivée tardivement dans le village)[51].
À l’origine, cet édifice religieux est construit à la fin du XV siècle, sur l’initiative des Lascaris, comtes de Tende et seigneurs de Villeneuve. L’église est consacrée d’abord à Notre-Dame du Gaudelet, puis dédiée définitivement à Saint-Marc au XIXe siècle, saint patron de Villeneuve déjà depuis plusieurs siècles.
Une nef de trois travées se prolonge par un chœur de même largeur. De part et d’autre de la troisième travée, deux chapelles latérales forment un plan cruciforme. Celle de droite sert de tombeau aux marquis de Panisse-Passis ; elle porte la date de 1842. Le chœur est couvert d’une croisée d’ogives de section carrée. Les trois travées de la nef sont couvertes d’un berceau plein cintre à pénétrations. Les deux chapelles latérales sont couvertes d’un berceau plein cintre. L’intérieur est richement décoré par des revêtements de couleurs, des fresques et des toiles. La façade principale de l’église comporte une porte d’entrée en bois peinte, encadrée de pierres de taille et, une ouverture en plein cintre, décorée de vitraux, qui permet d’éclairer la nef dans sa longueur. Le clocher, qui remplace un autre clocher-tour mentionné au XVII siècle, est une tour de pierre dressée datée de 1854. L’entrée est accessible par un pallier, qui est surélevé de quelques marches.
Située en contrebas du château, elle offre un panorama qui s’étend de la vallée du Loup jusqu’à la mer
Fondé au XIII siècle par Romée de Villeneuve, il est composé de quatre bâtiments autour d'une cour intérieure trapézoïdale et d'un donjon de forme pentagonale. Aux quatre angles se dresse une tour. Protégé par deux enceintes munies de créneaux et de meurtrières, le château a gardé l'allure austère d'une forteresse médiévale.
Claude de Savoie y accueillit son cousin germain, François Ier. C'est au château que le roi de France signa la trêve de Nice, le 18 juin 1538. Le château, confié ensuite à des intendants, se dégrada petit à petit, jusqu'au jour où Auguste de Thomas l'acheta en 1679 et le fit restaurer. En 1742, il entra par héritage dans la famille de Panisse Passis.
Niché au cœur du village, le musée, créé en 1966, est installé dans la maison natale d’Auguste Escoffier, père de la cuisine moderne et premier ambassadeur de la gastronomie française à l’étranger. Pour le grand public, il est le créateur de la célèbre Pêche Melba. Pour tous les grands chefs d’aujourd’hui, il reste une référence indispensable et son fameux Guide culinaire est pour eux une véritable bible. Offrir la meilleure visibilité de l’œuvre d’Auguste Escoffier et préserver sa mémoire, tel est l’esprit de ce musée. Actuellement, sept espaces présentent les souvenirs du Maître : objets, vaisselle et ustensiles d’époque, une riche documentation, ou de savoureux menus. « Mon succès », déclara Auguste Escoffier, « vient de ce que mes meilleurs plats ont été créés pour les dames ». La pêche créée en l’honneur de la cantatrice Nellie Melba est devenue célèbre dans le monde entier.
Proposée sur quatre niveaux, la visite présente un espace voué aux expositions temporaires et thématiques au 1 étage. Le second et le troisième étage abritent une collection inédite retraçant l'histoire de l'armée française au XXe siècle. Intéressant musée consacré aux grands conflits du XX siècle dans lequel la France a été engagée : les deux guerres mondiales (1914-1918, 1939-1945), la guerre d'Indochine (1945-1954), celle d'Algérie (1954-1962), les interventions au Tchad et au Zaïre (1969-1984), au Liban (1982-1987) et la guerre du Golfe (1991).
Dite aussi Notre-Dame des Roches, elle était autrefois dédiée à Notre-Dame des Sept douleurs. Elle fut probablement remaniée en 1860. Les premières mentions en sont faites au XVII siècle : elle reçoit la visite pastorale de l’évêque en 1699. Elle se dresse sur un éperon rocheux, en contrebas du château. C’est un petit édifice de plan carré, couvert d’un berceau plein cintre. La façade est percée d’un jour semi-circulaire au-dessus de la porte et de deux jours rectangulaires, des « fenestrons », de part et d’autre de celle-ci.
À environ quatre kilomètres à l'ouest du village, au lieu-dit du Jas de Madame, sur un plateau rocailleux, se dresse la tour de la Madone, datant du XIII siècle, surmontée d'une statue de la Vierge ajoutée au XIXe siècle. Ce donjon carré haut de 14 m est le dernier vestige subsistant de l'ancien château de La Garde. Celui-ci était entouré d'un village bâti en enfilade dont il subsiste des escaliers, une plateforme qui portait une basse-cour, des pans de murs ainsi que les ruines d'une chapelle rurale (où les villeneuvois ont participé à des messes annuelles jusqu'au début du XX siècle), le tout en pierres karstiques (dolines, avens, lapiaz) du pays.
Les conditions tragiques de la disparition de ce village font l'objet de diverses légendes locales, dont l'historicité semble plus ou moins fantasmée. Les événements sont relatés ainsi dans les archives de Saint-Paul-de-Vence : « Féraud de Cabris, moine et prieur de Rochefort, ayant rassemblé un grand nombre de gens d'armes dans les châteaux de Rochefort et de La Garde, faisant des grandes vilenies contre les voisins et passants, et, ayant grossi ses troupes, fait assiéger le château de Draguignan, où il mit le feu et brûla ceux qui étaient dedans, et continua ses violences dans toute la Provence. Le Roi Robert donna commission à la communauté de Grasse de s'en saisir ou s'en défaire; lesquels étants allés à Rochefort pour exécuter l'ordre du Roy furent repoussés et maltraités, ce que le Roy ayant appris, donna la commission à la communauté de Saint-Paul lesquels ayant expié le temps que son temps était allé à la petite guerre et que lui restait avec peu de gens, tous les habitants de Saint-Paul, hommes, femmes et enfants y furent envestir le château de tous caustés et, s'étants mis en défense, ne peut pas empêcher qu'ils ne missent le feu au château, et qu'ils ne fussent brûlés avec touts ceux qui étaient dedans, comme il avait fait à Draguignan ».
Ce château serait donc jumeau de celui de Roquefort, qui semble avoir disparu à la même époque.
L’essor des vacances d’été et la politique d’aménagement du territoire des années 1960 suscitent le développement touristique de la Côte d’Azur, déjà urbanisée, où aucune opération de grande envergure n’est programmée excepté les infrastructures. Cette pièce urbaine unique souleva une violente polémique due à son gigantisme et à son effet de barrière visuelle en bord de mer. Œuvre au design d’un effet plastique indéniable, évoquant d’immenses vagues blanches, l’ensemble de l’édifice en gradins s’enroulant sur lui-même est le résultat d’une lente maturation défiant les normes de la réglementation. Sur un site relativement plat de 16 ha entre le rivage et la voie ferrée, 1 300 logements s’organisent autour d’un amphithéâtre constitué d’un port de plaisance et d’un parc. Autour du port, les équipements comprennent des commerces, une piscine et un centre de thalassothérapie. L’ensemble culmine à 70 m. Le souci du concepteur se situe dans l’innovation formelle des pyramides aux lignes pures, dont le style relève du design, faisant référence au Musée Guggenheim de F. L. Wright. La réalisation s’échelonne sur plus de 20 ans dès janvier 1969, sous l’égide du Groupe Marina détenu par Jean Marchand. André Minangoy en est l’architecte. Le premier bâtiment (Amiral) est livré en 1970, le second (Commodore) en 1972. Après l’achèvement du troisième, IGH de 22 étages (Ducal) en 1976, le rythme ralentit et le dernier immeuble (Baronnet), commencé cette année-là, n’est terminé qu’en 1993, en même temps que le centre de thalassothérapie.
L’explosion de l’expressivité architecturale, attisée par le relatif échec du mouvement moderne et la grande liberté qui se développe dans l’art, à l’époque de sa conception, ont favorisé l’édification de cette grandiose cité futuriste, véritable coup d’éclat de la société des loisirs. Le Ministère de la Culture a labellisé Marina-Baie des Anges le 28/11/2000 en tant que « Patrimoine du XX siècle ».
Après la Seconde Guerre mondiale, le château perd sa vocation résidentielle. Il est acheté en 1964 par la Caisse d'allocations familiales des Basses-Alpes. Un centre culturel y est construit en 1996.
Le château de Vaugrenier est une demeure construite à la fin du XVI siècle par le célèbre architecte Palladio, originaire de Vicence (Italie). Le château se singularise, à l’étage noble, par une imposante pièce centrale, typique des constructions palladiennes, et un petit oratoire chargé de stucs. Dans les étages et surtout au rez-de-chaussée, on trouve de magnifiques pièces voûtées. Vers 1750, il fut acquis par la famille de l’actuelle propriétaire. À l’origine, le château et ses annexes constituaient un vaste domaine agricole, s’étendant sur 15 ha, constitué de prairies, pâturages à vaches et à moutons, bois et étang, terres de cultures, plantations de mûriers… Ces terres, à l’exception de 3 ha et demi, furent expropriées par le Département en 1960 et 1963, pour constituer le Parc Départemental. Un imposant bâtiment composé d’étables, de granges et d’écuries voûtées est adossé au château. Sur la hauteur du domaine se trouve une ancienne bergerie, restaurée et transformée en salle de réceptions avec fresques. Les travaux de restauration ont permis de découvrir les traces d’une briqueterie et d’une magnanerie (pour l’élevage des vers à soie.) L’expropriation de la majorité du domaine a contraint les exploitants à cesser leurs activités.
La programmation culturelle et festive de Villeneuve-Loubet se compose notamment de :
En plus des festivités communes au reste de la France telles que Noël, le nouvel an, la fête nationale, fête de la musique...
Villeneuve-Loubet est la patrie du grand cuisinier provençal du XIX siècle, Auguste Escoffier (1846 - 1935), l'auteur du Guide culinaire et inventeur de la pêche Melba qu'il créa pour une cantatrice d'opéra australienne du même nom : Nellie Melba. Petit cuisinier provençal à ses débuts, il est devenu la coqueluche de la « jet set » de la Belle Époque et consacré « Roi des cuisiniers et cuisinier des Rois ». Sa maison natale, dans le vieux village, est transformée en Musée d'art culinaire.
Entre les deux guerres, le maréchal Philippe Pétain y vécut dans son domaine de l'Ermitage.
Françoise Dorléac (1942-1967) y trouve la mort dans un accident de voiture, sur l'A8, près de Villeneuve-Loubet.
L'haltérophile vice-champion olympique en 2008, champion du monde en 2006, champion d'Europe 2007, multiple champion de France Vencelas Dabaya est également Villeneuvois.
Selon la légende, les berges du Loup attiraient autrefois les grenouilles en quantité. Excédés par le bruit incessant des coassements la nuit, les villageois décidèrent de les éliminer armés de fourches et de bâtons. Depuis ce jour, ils sont surnommés « Lei Granouïe » en référence au nom provençal de l'animal.
« Lei Granouïe » est actuellement le nom d'une association regroupant les anciens du village.
Depuis quelques années, la grenouille est utilisée sous forme d'emblème, dans diverses publications éditées par la ville.
La saison 2005/2006 fut très belle pour l'équipe fanion de l'Étoile Sportive de Villeneuve-Loubet. Après un joli parcours en coupe de France (3 tour) et en coupe Côte d’Azur (quart de finaliste, les joueurs de Philippe Penalba ont remporté le titre de Promotion 1re Division. Cette saison, ils ont continué sur leur lancée en se qualifiant pour le 3 tour de la coupe de France version 2006/2007, après une victoire en prolongations face à la formation varoise de Ramatuelle (PHB). Aujourd'hui, l'équipe est en PHB.
La commune de Villeneuve-Loubet propose une aire de planche à roulettes publique ouvert aux pratiquants de skateboard, de roller et de BMX. Malgré l'interdiction, cet endroit est le plus souvent fréquenté par de jeunes pratiquants de trottinette ; le skatepark étant situé en face du collège Romée-de-Villeneuve.
Le skatepark a été construit par l'entreprise Vendetta et comprend 2 quarter-pipes, 1 half-pipe et une plateforme (funbox).
Le site est actuellement ouvert.
ADEV - Association Défense Environnement Villeneuve est une association loi 1901 agréée pour la protection de la nature et la défense de l'Environnement sur l'ensemble du territoire du département des Alpes Maritimes.
L'association participe aux grands sujets de défense de l'environnement du département : gestion des déchets, protection des nappes phréatiques, protection de l'air, des transports... mais aussi la qualité de vie des populations. L'ADEV a joué un rôle très actif et prépondérant dans la fermeture de la décharge de la Glacière. Depuis 2009, elle se bat contre le gigantesque projet de stockage de déchets inertes situé sur l'ancienne carrière de la Roque à Roquefort Les Pins.
En 2013, un documentaire de Martin Esposito intitulé Super Trash met en lumière la situation de la décharge de la Glacière.
Association loi de 1901 créée par Fabienne Hary en 1992.
Cette association villeneuvoise intervient auprès des enfants malades, via la musique, pour leur apporter la vie et la poésie.
Forlimpopoli (Italie)
La procédure d'intégration à l'unification européenne, à la paix et à la coopération parmi les peuples a amené Villeneuve-Loubet, patrie du grand chef Auguste Escoffier, et Forlimpopoli, patrie de Pellegrino Artusi, à se retrouver autour de la gastronomie. Jumelage célébré en l'an 2000.
Clean Cuve
Zone d'intervention
Clean Cuve intervient dans les Alpes-Maritime (06) et le Var (83) auprès des particuliers, professionnels et collectivités.
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